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FRANCE 2017

04/04/2017 | FRANCE 2017

NANTES aujourd'hui, simultanément le même jour, aujourd'hui:
-la manchette de O-F annonce le "BOOM des RÉSIDENCES SECONDAIRES "
-une cérémonie à la ville de Nantes, en présence de madame la maire

"L’Encyclopédie des migrants" offerte à la Ville de Nantes


-UN LIEU hébergeant des MINEURS ISOLÉS ÉTRANGERS est EXPULSÉ, sans ménagement et sans relogement pour une vingtaine de jeunes. Ce au lendemain d'une manifestation dans le centre de Nantes pour ces mineurs organisée par ces mineurs qui ne rentrent pas dans les bonnes cases, en commençant par trouver un toit pour dormir en paix, aujourd'hui en France, et pour certains "mineurs" et "majeurs" à la fois pour l'administration, une situation impraticable...bug dans les cases.
Ils désirent aller à l'école mais "il y a pas de budget", l'ensemble des inerties administratives des différentes instances qui se défaussent leur fait perdre un temps fou, le tribunal administratif condamne, au bout de vingt fois le rectorat bouge.
 

Heures sombres des processus brutaux
A NANTES

des mômes, ces mômes, réveillés à sept heures du matin jetés sur le trottoir sans leurs affaires
monde à l'envers retourné pour la énième fois
et pour la énième fois il faudra des personnes autour d'eux car ils sont quand même nombreux quand ça arrive comme en 40, sans prévenir, c'est tout un groupe d'enfants qui sont à la rue au matin.

l'histoire condamne, seul le peuple bouge et protège, il est pas trop nombreux le peuple à se souvenir de l'histoire, trop occupé à fabriquer du budget pour rembourser les coûts de l'austérité.

Le soin suit, impuissant face à la violence d'état, il ramasse à nouveau un monde blessé qui relèvera à nouveau la tête. Mais de quoi sont les soins quand soigner des coups reçus dans ce bas-monde est lui aussi piétiné, quand aux cicatrices à peine cicatrisées viennent se surajouter d'autres blessures.

les coups bas font les coûts élevés des soins qui ne sont pas budgétisés entrainant des soins encore plus coûteux non budgétisables donc lents à décoincer car c'est administrativement tendu au niveau des emprunts toxiques et de leurs intérêts, quels intérêts?

on attend encore comme pour les tirailleurs sénégalais, et quand ils auront 55 ans ils seront déclarés mineurs, les mineurs.
Et on éditera une "Encyclopédie sur l'histoire comparée de leur traversée à la rue sous Hollande et en Europe à l'usage des administrations budgétaires" avec des témoignages kafkaîens et il y aura une autre cérémonie.
On attend au bord de l'humain inhumain pour décider s'il y aura encore une rafle ce jour là.

 



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